À l’issue d’une concertation nationale tenue à Libreville, les représentants des institutions de sécurité et de justice ont défini une feuille de route ambitieuse pour intégrer les droits humains dans les programmes de formation des forces de défense, de sécurité et du personnel pénitentiaire. Cinq modules prioritaires ont été retenus pour renforcer les capacités et promouvoir le respect des droits fondamentaux.
La concertation nationale sur l’intégration des droits humains dans les curricula des institutions de formation des forces de défense, de sécurité et du personnel pénitentiaire s’est achevée ce 19 septembre à Libreville, après deux jours de travaux intensifs et constructifs.
Organisée par le Ministère de la Justice, avec l’appui technique du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDH) et de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), cette rencontre a réuni 28 participants, dont six femmes, représentant la Police, la Gendarmerie, les Forces armées, la Sécurité pénitentiaire et le Ministère de la Justice.
Les discussions ont permis d’identifier les principales lacunes en matière de connaissances relatives aux droits humains et de proposer cinq modules de formation prioritaires :
- Introduction aux droits internationaux
- Droits de l’homme, maintien de l’ordre et usage de la force
- Droits de l’homme et privation des libertés
- Traite des personnes et trafic illicite des migrants
- Le principe de non-discrimination
Une feuille de route a été adoptée, prévoyant le développement et la validation des modules d’ici novembre 2025, suivis d’une formation des formateurs et d’un déploiement progressif dans les écoles de formation dès janvier 2026.
Le CNUDH et l’ONUDC accompagneront la mise en œuvre durant les deux premières années pilotes, avant un transfert complet au Gouvernement à partir de la troisième année.
Cette initiative marque une étape décisive vers la mise en place d’un dispositif pérenne de formation en droits de l’homme au Gabon, contribuant au renforcement de l’État de droit et à la protection des populations.