Le CNUDHD-AC a organisé les 12 et 13 avril 2023 à Libreville un atelier de formation à l'intention des membres du MNDE sur la promotion et la protection des droits de l'homme.
En 2020, dans le cadre du Soutien du Système de développement des Nations Unies aux priorités nationales de développement, le Gabon s’est doté d’un Mécanisme National de Dialogue et d’Echange (MNDE) a été créé. Il est le résultat de l’une des interventions du Programme conjoint mis en œuvre avec le concours de l’Union Européenne. Y participent la société civile, le Ministère de la Justice et la Commission Nationale des Droits de l’Homme.
A sa demande, le MNDE a vu une vingtaine de ses membres formés les 12 et 13 avril 2023 par le Centre des Nations pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC). Au menu de la formation, les questions de promotion et protection des droits de l’homme, les mécanismes de coopération avec les Nations Unies, le monitoring des violations des droits de l’homme, la rédaction des rapports et les descentes sur le terrain. En outre, les participants se sont familiarisés avec la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance, la stratégie régionale de lutte contre les discours de haine et d’incitation à la violence, la convention relative aux droits des personnes handicapées, ou encore la Convention contre la torture et les traitements inhumains et dégradants.
Les travaux ont été ouverts par Paola Minko, Directrice générale des Droits de l’Homme, en présence de Savina Ammassari, Coordonnatrice résidente des Nations Unies au Gabon. Quant aux modules, ils ont été animés par Abdoulaye Traoré, Conseiller Régional en Démocratie au sein du CNUDHD-AC.
La formation s’est achevée sur une série de recommandations au nombre desquelles la mise en place au sein du MNDE d’un comité de suivi pour la rédaction des rapports et l’évaluation des résultats des descentes sur le terrain ; la dénonciation des personnes physiques ou morales qui distillent des discours de haine et d’incitation à la violence, notamment en période électorale ; le renforcement selon les engagements pris par l’Etat. de la prise en charge, de la formation des personnes handicapées ; la mise en place de bases de données et d’indicateurs statistiques sur les cas de crimes avec prélèvements d’organes, des tortures et autres cas de violation de droits, ou encore la mise en place d’un cadre juridique pour la prise en compte des populations autochtones et communautés locales dans le processus électoral.