L'initiative financée par le siège du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme est un exemple à suivre.
Le 10 décembre 2020, Journée internationale des droits de l'homme, a été marquée par l'inauguration du Centre de ressources de Buea, une réplique du Centre de documentation du Bureau Régional Afrique Centrale du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme basé à Yaoundé. Cette infrastructure est destinée à accueillir les élèves, étudiants, chercheurs, activistes et autres détenteurs d'enjeux en matière de droits de l'homme de la région du Sud-Ouest, l'une des deux régions anglophones sécouées depuis 4 ans par une rébellion sécessionniste.
C'est une initiative du Bureau Régional et d'une organisation de la société civile basée à Buea, le Centre pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique (CHRDA) créée en 2005 par l'avocat des droits de l'homme, Nkongho Felix Agbor Balla. Il avait été arrêté le 17 janvier 2017 et relâché le 31 août de la même année suite à un décret présidentiel élargissant les leaders du mouvement de désobéissance civile non violent qui a conduit à ce qui s'appelle désormais la crise anglophone.
Me Agbor Balla dit être convaincu que la résolution de la crise passe par une meilleure connaissance par les citoyens de leurs droits. Quant à Louis-Marie Bouaka, Représentant Régional du HCDH, il a souligné dans son discours de circonstance que la défense des droits de l'homme est tributaire d'une connaissance renforcée de ceux-ci. C'est ce qui justifie que les deux parties aient convenu de créer un espace permettant à tous les acteurs en quête de savoir sur les droits de l'homme de pouvoir renforcer leurs savoirs gratuitement. Le CHRDA a mis à disposition un local et le HCDH l'a équipé et doté de milliers d'ouvrages. La gestion du centre de ressources sera assurée par les deux parties.