Au moins huit enfants ont été tués et 12 autres ont été blessés le 24 octobre 2020 dans une attaque menée par un groupe d'hommes armés contre une école de la ville de Kumba, l'Académie internationale bilingue Mère Francisca, dans la région Sud-Ouest du Cameroun, a indiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science
et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, et le Coordonnateur humanitaire au Cameroun, Matthias Z. Naab, ont fermement condamné cette attaque. « Les écoles doivent être des lieux sûrs, l’éducation est un droit humain », a souligné Mme Azoulay sur son compte Twitter le 25 octobre. « Je suis choqué et indigné par le meurtre d'écoliers innocents qui allaient à l'école pour obtenir une éducation », a, pour sa part, déclaré M. Naab dans un communiqué publié le 24 octobre par OCHA.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est également dit profondément choqué par cette attaque. « Une fois de plus, cette attaque est un rappel inquiétant du lourd tribut payé par les civils, y compris les enfants, dont plusieurs ont été privés de leur droit à l’éducation », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général dans un communiqué publié le 25 octobre.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a envoyé des fournitures médicales à l’hôpital de district et Médecins sans frontières soutient également l’hôpital en fournitures médicales et en personnel. « L’ONU continuera d’appuyer les efforts déployés par le gouvernement et les organisations non gouvernementales pour fournir l’assistance médicale nécessaire aux blessés », a souligné M Naab.
Le chef de l’ONU et le Coordonnateur humanitaire au Cameroun ont présenté leurs plus sincères condoléances aux familles des enfants tués, souhaité un prompt et complet rétablissement aux blessés et apporté leurs soutiens à leur communauté.
Crime contre l’humanité
Une violation des droits des enfants qui peut constituer un crime contre l’humanité. Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général de l’ONU, a rappelé que « les attaques contre les structures scolaires et éducatives sont une violation grave des droits des enfants ».
M. Guterres et Naab ont exhorté les autorités camerounaises à mener une enquête approfondie sur cette « tragédie » afin que les auteurs de ce crime puissent être traduits en justice. Le chef de l’ONU a appelé les parties armées à s’abstenir de toute at-
taque contre les civils et à respecter le droit humanitaire international et relatif aux
droits de l’homme.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a appelé, le
27 octobre, à un dialogue inclusif au Cameroun. « Nous soulignons la nécessité urgente d’un dialogue ouvert à tous afin de trouver une solution durable à cette crise », a déclaré la porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d’une conférence de presse à Genève.
M. Guterres a réitéré la disponibilité des Nations Unies à soutenir un processus de dialogue inclusif menant à une sortie de crise dans les régions camerounaises anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.