Les organisations de la société civile de la région du Nord-Ouest sont regroupées par le CNUDHD-AC, à l'effet de mieux suivre l'intégration des droits de l'homme dans les interventions humanitaires.
Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) a réuni à Bafoussam les 1 et 2 septembre 2021 une vingtaine d'organisations de la société civile de la région du Nord-Ouest. Celles-ci oeuvrent à la fois dans la promotion de la santé, la lutte contre les violences sexuelles, la protection juridique des personnes, la défense des droits des personnes vivant avec handicap, des personnes déplacées internes ou encore des populations autochtones.
Au cours de cet atelier, les participants ont échangé sur le suivi et l'établissement de rapports sur l'intégration des droits de l'homme dans les interventions humanitaires dans cette partie du pays en proie à une crise sécuritaire, une crise économique et la pandémie de COVID-19. Les principales communications ont porté sur les règles générales de suivi des droits de l'homme, la sensibilité au genre, la collecte d'informations sur le terrain, la cartographie des acteurs, la protection des droits de l'homme dans l'action humanitaire, l'analyse des risques, le plaidoyer dans le cadre d'actions inclusives dans les communautés à la base.
Au nombre des préoccupations soulevées par les organisations conviées, l'on dénombre la classification juridique de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le défis concernant le suivi des droits de l'homme dans les deux régions en raison des problèmes de sécurité.
Les participants ont formulé des recommandations parmi lesquelles davantage de sessions de formation, notamment sur la rédaction de propositions de projets à soumettre aux bailleurs, la ratification par le Cameroun de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, le fonctionnement du pôle Accès à la jutice et Etat de droit pour les deux régions. Ils ont, enfin, espéré que la communauté internationale s'intéresse davantage à la crise sécuritaire dans les régions anglophones du pays.