Un atelier de deux jours est organisé à cet effet par le CNUDHD-AC et la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC).
La Commission des Droits de l'Homme du Cameroun (CDHC) et le Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) organisent conjointement un "Atelier de concertation pour la mise en œuvre d'un plan d'action sur les entreprises et les droits de l'homme au Cameroun" du 30 Juin au 01 Juillet 2021 à l'hôtel Merina de Yaoundé.
Prennent part aux travaux les commissaires et le personnel de la Commission des Droits de l'Homme du Cameroun, le PNUD, des représentants des ministères des Relations Extérieures, de la Justice, des Petites et Moyennes Entreprises, des Mines et du Développement Technologique, aux côtés des représentants du groupement inter patronal du Cameroun (GICAM) des entreprises CIMENCAM, DANGOTE et KETCH, ainsi que de certaines Organisations de la Société Civile qui travaillent sur le secteur minier au Cameroun.
Au sortir de l’atelier, le CNUDHD-AC espère que les participants auront mesuré l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur les entreprises et sur leurs capacités à respecter les Principes directeurs des NU pour les Droits de l’homme et les entreprises. Par ailleurs, le plan d’action de la CDHC et la stratégie de sa mise en œuvre seront validés, et une feuille de route pour l’élaboration d’un plan d’action national à l’initiative de l’État sera élaborée.
Pour rappel, les Principes dits de Ruggie sont les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux Droits de l’homme approuvés par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies dans sa résolution 17/4 du 16 juin 2011. Ce pays s’est donc engagé à protéger les droits de l’homme incombant à l’Etat, promouvoir le respect des droits de l’homme par les entreprises et l’accès à des voies de recours pour les victimes de celles-ci. Ce qui impose aux entreprises présentes sur son sol de mettre en place des voies de recours efficaces en cas d’abus ou de violations des Droits de l’homme causés par leurs activités, peu importe leur taille, leur secteur d’activité ou la provenance de leur capital.
Avant les entreprises du secteur de la cimenterie, d’autres avaient déjà bénéficié dès 2011 des formations du CNUDHD-AC dans le cadre d’un financement de l’Organisation Internationale de la Francophonie : CDC, EDC, HEVECAM, SONARA, entre autres. Ce qui a abouti à l’élaboration de cahiers de charges desdites entreprises dont la Commission des Droits de l’Homme et des Liberté (CNDHL), qui a précédé la CDHC, assurait le suivi du respect. Un travail qui a eu comme premiers résultats en août 2018, un Plan d’action sur les Droits de l’homme et les entreprises dans le secteur des industries extractives, spécifiquement dans le secteur de la cimenterie, ainsi que des activités de plaidoyer qui ont conduit l’Etat du Cameroun à s’engager en octobre 2020 dans le processus en cours au niveau des Nations Unies en vue de l’adoption d’un traité contraignant relatif aux sociétés transnationales et autres entreprises commerciales en matière de Droits humains dans le cadre d’un Groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée sur le sujet. Le but de ce projet de traité est d’imposer des obligations à la fois aux Etats et aux entreprises pour réduire et sanctionner les cas de violation des droits dans le cadre des activités des entreprises. Il insiste également sur l’obligation de coopération judiciaire entre les États, afin de favoriser la collecte de preuves, l’accès à l’information ainsi que la protection des témoins et des victimes des abus causés par les activités des entreprises.