Le Centre a organisé un atelier d'examen et de validation du projet de Plan d’Action National contre les discours de haine.
Sous l’égide du Ministère de la Justice, Garde ses sceaux, chargé des Droits humains, les principaux acteurs engagés dans la lutte contre les discours de haine au Gabon se sont réunis à Libreville les 11 et 12 juin 2025 dans le cadre d’un atelier national visant à examiner et valider le projet de Plan d’Action National contre les discours de haine.
Organisé avec l’appui du Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), cet atelier a rassemblé 39 participants dont 16 femmes issus du gouvernement, des médias, de la société civile, ainsi que des agences du système des Nations Unies.
Cet atelier faisait suite à une initiative antérieure visant à adapter au contexte national la stratégie régionale de lutte contre les discours de haine et l’incitation à la violence. Celle-ci avait permis la création d’un groupe de travail national chargé de rédiger le Plan d’action national.
L’objectif principal de l’atelier était d’examiner et valider ce document afin de préparer une réponse nationale mieux coordonnée, ciblée et efficace face aux défis des discours de haine.
Pendant deux jours, les participants ont engagé un dialogue constructif centré sur le contenu, les axes d’intervention et les mécanismes de mise en œuvre du plan. Les échanges ont permis de bâtir un consensus autour de l’équilibre entre ambitions et réalisme, en tenant compte des ressources disponibles.
Le plan finalisé est à la fois ambitieux et pragmatique, ancré dans la promotion d’une société pacifique, inclusive et respectueuse des droits. Il a été approuvé à l’unanimité par les participants. Reste maintenant aux autorités compétentes de l’adopter en vue de sa mise en œuvre.
Grâce à ce plan validé, le Gabon entend?renforcer la coordination entre acteurs publics et société civile, orienter des campagnes de sensibilisation et d’éducation aux médias, renforcer les capacités des professionnels de l’information en journalisme éthique et responsable et prévoir des outils de suivi et d’évaluation, entre autres.
Alors que le plan suit désormais sa trajectoire institutionnelle, le rôle des organisations de jeunesse, des ONG, des médias et des institutions étatiques sera crucial pour assurer sa mise en œuvre effective, durable et inclusive.
La tenue de cet atelier à Libreville marque une étape majeure dans l’engagement du Gabon à combattre les discours de haine par des réponses nationales structurées. Validé collectivement, le Plan d’action national constitue désormais un cadre stratégique essentiel, prêt à être porté au plus haut niveau décisionnel. Il représente un pas important vers une société gabonaise plus pacifique, plus égalitaire et respectueuse des droits de chacun.