Participants pendant l'événement « Harmonie interconfessionnelle : mettre en œuvre le programme de transformation des Objectifs de développement durable ».
Participants pendant l'événement « Harmonie interconfessionnelle : mettre en œuvre le programme de transformation des Objectifs de développement durable ».
La liberté de religion et de conviction : un droit
La liberté de religion ou de conviction, la liberté d'opinion et d'expression, le droit de réunion pacifique et le droit de liberté d'association sont des droits de l’homme et figurent dans les articles 18, 19 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ils sont tous interdépendants et se renforcent mutuellement. Le respect de ces droits doit être garanti et doit servir de base dans la lutte contre toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion.
Un débat ouvert, constructif et respectueux d’idées au sein d’une société, ainsi que des dialogues interreligieux, interconfessionnel et interculturel aux niveaux local, national, régional et international, peuvent jouer un rôle positif dans la lutte contre la haine et l’incitation à la violence religieuse. En outre, l’exercice du droit à la liberté d’opinion et d’expression et le plein respect de la liberté de rechercher, de recevoir et communiquer des informations sont essentiels dans le renforcement de la démocratie et la lutte contre l’intolérance religieuse.
Actes de violence fondés sur la religion ou la conviction
Les actes de violence fondés sur la religion ou la conviction demeurent désormais fréquents, notamment contre les personnes appartenant à des minorités religieuses. Le nombre et l'intensité de tels incidents – souvent de nature pénale - ne cesse de croître et de prendre une portée internationale.
C’est la raison pour laquelle l’Assemblée générale, par sa résolution 73/296, a proclamé le 22 août Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions, en condamnant les actes de violence et de terrorisme qui continuent d’être commis contre des personnes, en particulier les membres de minorités religieuses, sous le couvert ou au nom d’une religion ou d’une conviction. Elle souligne qu’il importe de mener une action préventive globale au niveau local, en y associant un vaste ensemble de parties, y compris la société civile et les communautés religieuses.
Contexte
Dans son projet de résolution 73/L.85, l'Assemblée générale proposait le 22 août Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions, réitérant la nécessité d’apporter davantage d’appui et d’assistance aux personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions. Par ce projet de résolution, les États Membres reconnaissent notamment l’importance de s’allier pour renforcer l’application des régimes juridiques déjà en place et protégeant les individus de la discrimination fondée sur des motifs religieux.
Les actes de violence explicitement déplorés sont non seulement ceux dirigés contre les personnes, mais aussi ceux contre leur domicile, leurs entreprises, leurs biens, leurs écoles, leurs centres culturels ou leurs lieux de culte. Il en est de même pour toute attaque contre des lieux religieux, des sites et des sanctuaires, violant le droit international. Cette Journée est précédée par la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme, célébrée le 21 août.
La résolution 72/165 instituant la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme reconnaissait également la nécessité d'un plus grand renforcement des relations interreligieuses et interculturelles, ainsi qu’une plus grande éducation aux droits de l’homme, afin de favoriser la lutte contre l’intolérance, la discrimination et la violence à l’égard des personnes en raison de leur religion ou convictions.
En proclamant une Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions, l'Assemblée générale a aussi accentué la responsabilité des États vis-à-vis de la promotion et protection des droits de l’homme, notamment de ceux des personnes appartenant à des minorités religieuses.