Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) a soutenu l’Association Famille dans l’organisation d’une activité de sensibilisation et d’éducation sur la protection des droits des veuves. L’objectif visé par cette activité portait sur la sensibilisation des veuves sur les dispositions juridiques les protégeant, l’exhortation des différentes couches sociales en particulier traditionnelles à considérer et à respecter les veuves, et la dissipation des clichés et stéréotypes liés aux pratiques culturelles qui fragilisent le statut de la veuve dans sa communauté.
L’activité a été organisée à Esse dans la région du Centre et Doumé dans la région de l’Est. Pas moins de 96 veuves ont été impliquées dans les campagnes menées dans ces localités.
Les veuves du Cameroun sont des personnes marginalisées. Elles ne bénéficient pas de tout l’encadrement juridique nécessaire, faute de connaissances et d’informations. Une situation qui les écartent du bénéfice de l’héritage qui leur reviendrait de droit en cas de décès de leur conjoint. Elles sont par conséquent pour la plupart spoliées par leur belle famille pendant tout leur veuvage, et souvent dans l’impossibilité de se remarier.
Cette activité rentre dans la droite ligne des activités menées chaque année avant la célébration, le 10 décembre, de la journée internationale des droits de l’homme. Cependant le problème soulevé lors de cette campagne est une priorité du CNUDHD-AC, dont la mission est de promouvoir et protéger les droits de tous. A cet égard, les mots de la Haut-Commissaire résonnent plus fort : « ne laisser personne derrière », à l’instar des veuves, membres à part entière de nos communautés, qui méritent qu’on s’intéresse à leur sort.