Le CNUDHD-AC a organisé deux jours de formation d'une trentaine d'acteurs de la société civile camerounaise, afin de renforcer leur collaboration avec les mécanismes internationaux des droits de l'homme.
Le Cameroun sera examiné cette année par le Comité des droits de l'homme sur les droits civils et politiques (CCPR), et le Comité contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT), successivement au cours des sessions du 14 octobre au 08 novembre 2024, et du 28 octobre au 22 novembre 2024.
A cet effet, la date limite pour la soumission du rapport alternatif pour l’adoption d’une liste de points à traiter avant la soumission d’un rapport par le Comité des droits de l’homme est fixée au 16 septembre 2024. Il s'avère donc important de solliciter l’implication des organisations de la société civile pour l'élaboration des rapports parallèles, utiles à la bonne information des experts des organes des traités sur l’application effective des dispositions des traités auxquels l’Etat est partie.
Pour préparer les acteurs de la société civile a jouer pleinement leur rôle dans le cadre de la collaboration avec les mécanismes des droits de l'homme, le Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) organise les 4 et 5 septembre 2024 à Yaoundé un atelier sur le thème : « Rapport parallèle et participation de la société civile aux mécanismes des droits de l’homme, l’exemple du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) qui est l'un des principaux instruments internationaux des droits de l'homme qui inclut notamment le droit à la vie, la liberté d'expression, la liberté de réunion, le droit à un procès équitable, la protection contre la torture, et l'interdiction de l'esclavage, etc.
L'atelier est organisé en collaboration avec l’ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) du Cameroun, le Réseau des Défenseurs des Droits de L’Homme en Afrique Centrale du Cameroun (REDHAC), le Réseau Camerounais des Organisations des Droits de l'Homme (RECODH), la Fédération internationale des ACAT (FIACAT), Franciscans International et le Centre des droits civils et politiques (CCPR).
La cérémonie d'ouverture a été présidée par la magistrate Régine Esseneme, membre de la Cour Suprême du Cameroun, Vice-Présidente du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) depuis le 8 avril 2024 et Point focal de la coopération avec les autres organes de traité des Nations Unies.
L'objectif est de mobiliser les experts nationaux autour des questions liées aux droits de l’homme, et plus spécifiquement des thématiques couvertes par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le Cameroun a ratifié 7 des 9 traités internationaux des droits de l’Homme et s’est engagé par conséquent à respecter, protéger et promouvoir les droits de l’homme, sous la surveillance du Comité compétent. À l'exception du Sous-comité pour la prévention de la torture, tous les organes des traités examinent les rapports périodiques des États parties concernant la mise en œuvre des dispositions du traité au niveau national.
Le processus d'examen inclut des questions posées à l’Etat par le comité compétent suivi des réponses de l’Etat et des informations fournies par la société civile et les institutions nationales des droits de l'homme (INDH), lesquelles fondent l’examen de l’Etat au cours d’un dialogue entre les experts du Comité et l’Etat examiné, aboutissant à des "Observations finales" contenant des recommandations pour des actions supplémentaires.
Cette activité est financée dans le cadre du Projet du Fonds Volontaire pour l’appui à la mise en œuvre des recommandations du 4e cycle de l`Examen Périodique Universel du Cameroun.