Le CNUDHD-AC accompagne le Cameroun dans l’élaboration d’un rapport initial attendu par le Comité des Droits de l’Enfant des Nations Unies depuis 2015.
Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) accompagne le Cameroun, du 29 juin au 01 juillet 2021, dans l’élaboration du rapport initial au titre du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication des enfants dans les conflits armés. L’atelier organisé à Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua regroupe, entre autres, les ministères de la Promotion de la Femme et de la Famille, des Affaires sociales, des Relations extérieures, de la Justice, de l’Administration territoriale, de l’Education de base, de la défense et de la Sûreté nationale. Présidés par un représentant des Services du premier ministre, les travaux bénéficient de l’accompagnement technique du CNUDHD-AC, de l’UNICEF, du HCR, du CICR et de Plan Cameroun, et connaissent la participation de la CDHC et des organisations de la société civile des deux aires linguistiques du pays.
Le bien-être des enfants est une préoccupation mondiale intégrée dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948), la Déclaration des Droits de l’Enfant de (1959), la Convention relative aux Droits de l’Enfant (1989), la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (1990), les conférences sur l’Education Pour Tous de Jomtien (1990) et de Dakar (2000).
Le Cameroun a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion et de protection des droits de l’enfant, dont les plus importants sont la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant (CDE) et la Charte Africaine des Droits et du Bien-Être de l’Enfant (CADBEE). Ces instruments juridiques reconnaissent quatre catégories de droits pour chaque enfant : le droit à la survie qui comprend le droit à une alimentation adéquate, à l’eau potable et à un environnement sain ; le droit à l’éducation et à un développement équitable ; le droit à la protection ; le droit à la participation. C’est dans cet esprit que ce pays a ratifié le 04 février 2013, le protocole facultatif à la CDE concernant l’implication des enfants dans les conflits armés. L’Article 8 alinéa 1 de cet instrument dispose que: « Chaque Etat partie présente, dans les deux années qui suivent l’entrée en vigueur du présent protocole en ce qui le concerne, un Rapport au Comité des droits de l’enfant contenant des renseignements détaillés sur les mesures qu’il a prises pour donner effet aux dispositions du présent Protocole, notamment celles concernant la participation et l’enrôlement ».
Au sortir de l’atelier de Ngaoundéré, le Cameroun présentera au Comité des droits de l’enfant les mesures prises par le Cameroun en vue d’empêcher l’implication des enfants dans les conflits armés, notamment ceux qui agitent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la partie septentrionale du pays en proie aux exactions de Boko Haram ou encore l’Est du pays avec les incursions des groupes armés opérant en République centrafricaine. D’ailleurs, la production de ce rapport apparait parmi les recommandations (n°51) formulées à l’endroit du Cameroun, à l’issue de la présentation de ses 3ème, 4ème et 5ème Rapports périodiques de mise en œuvre de la de la CDE en ces termes : « Le comité prie instamment l’Etat partie de s’acquitter de son obligation de faire rapport au titre du protocole facultatif à la Convention, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, sachant que son rapport était attendu le 4 février 2015 ».