Le CNUDHD-AC s'est associé aux partenaires traditionnels de l'activité pour organiser la 6e session de la formation sur le droit international des droits de l'homme à Yaoundé.
La 6e session de formation en droit international des droits de l'homme, animée comme de coutume par l'Institut international des droits de l'homme - Fondation René Cassin, se tient du 2 au 10 octobre 2023 à l'amphithéâtre de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC).
L’objectif de cette 6ème session est de débattre et d’analyser les différents systèmes de protection des droits de l’homme en tenant compte des spécificités régionales avec un accent particulier sur la question du droit à l’éducation. Le thème retenu est : " Education et droit international des droits de l’homme ".
Nouhoum Sangaré, 2e à partir de la gauche, en compagnie des co-organisateurs de l'événement
L'activité est co-organisée par le Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC), l'IRIC, l'Institut intrnational des droits de l'homme - Fondation René Cassin, l'Ecole citoyenne et politique de Yaoundé (ECPY), avec l'appui du Ministère camerounais des Relations extérieures (MINREX) et l'Ambassade de France au Cameroun. Ces différentes institutions et structures étaient respectivement représentées à la cérémonie de lancement officiel de cette session le 2 octobre dernier par SE Daniel Urbain Ndongo, Directeur de l'IRIC, Professeur Sébastien Touze, Directeur de la Fondation René Cassin, Vincent de Paul Emah Etoundi, Président de l'ECPY et Anaëlle Rocou, représentante de l'Ambassadeur de France au Cameroun.
Nouhoum Sangaré, le Représentant Régional pour l'Afrique Centrale du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme (HCDH) et Directeur du Centre des Nations Unies pour les Droits de l'Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) a rappelé que René Cassin a été l'un des pères rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH). La DUDH dont on célèbre cette année le 75e anniversaire. Ce qui a inspiré à Volker Türk, Haut-Commissaire aux Droits de l'Homme, l'Initiative "Droits Humains 75" dont le clou sera organisé à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme le 10 décembre prochain.
Nouhoum Sangaré, lors de son discours
Il a, en outre, souligné que "la mise en oeuvre effective du droit à l'éducation reste un défi, surtout dans les contextes où la paix et la sécurité sont compromises et où subsistent les préoccupations liées au droit au développement". Il s'est pour cela appuyé sur un certain nombre de mécanismes internationaux, notamment la DUDH, dans son article 26 : "Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire".
Ce cadre normatif de la DUDHD sera codifié dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) de 1966, la Convention de l'UNESCO contre la discrimination dans l'enseignement de 1960, la Convention pour l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des femmes de 1981 et la Convention des droits de l'enfant de 1989. Au niveau africain, il y a la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981, les Principes d'Abidjan sur le droit à l'éducation du 13 février 2019.
Tous les Etats ayant ratifé ces conventions sont tenus de veiller à ce que tout individu puisse suivre une éducation de qualité dans les conditions d'équité et de promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de leur vie, tel que recommandé par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels dans son observation générale n°13 sur la portée et la mise en oeuvre du droit à l'éducation : " L'éducation est à la fois un droit fondamental en soi et une des clefs de l'exercice des autres droits inhérents à la personne humaine. En tant que droit qui concourt à l'autonomisation de l'individu, l'éducation est le principal outil qui permette aux adultes et à des enfants économiquement et socialement marginalisés de sortir de la pauvreté et de se procurer le moyen de participer pleinement à la vie de leur communauté".
M. Sangaré a conclu son propos en précisant que "l'éducation est un moyen de réaliser l'ensemble des Objectifs de développement durable à l'horizon 2030 et les objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine. L'éducation peut briser le cycle générationnel de la pauvreté, en permettant aux jeunes d'acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour faire face aux nombreux défis auxquels ils font face aujourd'hui. L'éducation reste le meilleur des domaines dans lequel il faut investir"