« Alors que nous célébrons ensemble aujourd’hui le courage des défenseuses et défenseurs des droits humains partout dans le monde, nous devons nous engager à protéger toutes celles et ceux qui recherchent la vérité et la justice et proposer aux victimes des recours efficaces, en leur rendant leur dignité. » Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.
« Alors que nous célébrons ensemble aujourd’hui le courage des défenseuses et défenseurs des droits humains partout dans le monde, nous devons nous engager à protéger toutes celles et ceux qui recherchent la vérité et la justice et proposer aux victimes des recours efficaces, en leur rendant leur dignité. » Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres
Le droit à la vérité
Le droit à la vérité est souvent invoqué dans le contexte de violations flagrantes des droits de l'homme et de violations graves du droit humanitaire. En cas d'exécutions sommaires, de disparitions forcées ou non, d'enlèvements d'enfants, de tortures, les victimes ou leurs proches exigent de savoir ce qui s'est passé. Le droit à la vérité signifie le droit de connaître la vérité absolue et complète quant aux événements qui ont eu lieu, aux circonstances spécifiques qui les ont entourés, et aux individus qui y ont participé, y compris les circonstances dans lesquelles les violations ont été commises et les raisons qui les ont motivées.
Journée internationale
Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 24 mars Journée internationale pour le droit à la vérité en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’homme et pour la dignité des victimes.
Cette célébration annuelle rend hommage à la mémoire de Monseigneur Óscar Arnulfo Romero, assassiné le 24 mars 1980. Monseigneur Romero s'est activement engagé à dénoncer les violations des droits de l'homme des personnes les plus vulnérables d'El Salvador.
Objectifs
L'objectif de la Journée est :
- d’honorer la mémoire des victimes de violations flagrantes et systématiques des droits humains et promouvoir l'importance du droit à la vérité et la justice ;
- de rendre hommage à ceux qui ont consacré leur vie à, et ont perdu la vie dans la lutte pour promouvoir et protéger les droits de l'homme pour tous ;
- de reconnaître, en particulier, l'importance du travail et des valeurs de l'archevêque Oscar Arnulfo Romero, du Salvador, qui a été assassiné le 24 mars 1980, après avoir dénoncé les violations des droits de l'homme des populations les plus vulnérables et défendu les principes de protection de la vie, promotion de la dignité humaine et d'opposition à toutes les formes de violence.
Contexte
Dans une étude menée en 2006, le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme a conclu que le droit à la vérité sur les violations flagrantes et sérieuses des droits de l'homme est un droit inaliénable et autonome, lié au devoir et à l'obligation de l'État de protéger et de garantir les droits de l'homme, de mener des enquêtes efficaces et de garantir un recours efficace et des réparations.
L'étude affirme que le droit à la vérité suppose de connaître la vérité pleine et entière sur les Événements, leurs circonstances particulières et qui y a participé ainsi que la connaissance des circonstances dans lesquelles les violations ont eu lieu, ainsi que les raisons qui les ont motivées.
Dans un rapport sur le droit à la vérité de 2009, le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme a identifié les meilleures pratiques pour la mise en œuvre effective de ce droit, notamment les pratiques en matière d'archives et de dossiers concernant les violations flagrantes des droits de l'homme, et des programmes sur la protection des témoins et autres personnes impliquées dans les procès liés à de telles violations.
La Commission de la vérité pour le Salvador a été établie en conformité avec les Accords de Mexico du 27 avril 1991 pour enquêter sur les actes graves de violence qui ont eu lieu depuis 1980 et dont l'impact sur la société exigeait de rendre la vérité publique au plus vite. Dans son rapport du 15 mars 1993, la Commission a documenté les faits de l'assassinat de l'archevêque Oscar Arnulfo Romero par les forces pro-gouvernementales, les « escadrons de la mort ». Il a été abattu par un tireur embusqué alors qu'il célébrait la messe, le 24 mars 1980.